Master Squat X Kink Me Dark Resolution, samedi 3 février

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   Lors de la phénoménale Monarch du 27 janvier, j’ai attrappé froid, j’ai passé plusieurs jours dans un état de fatigue avancé, un mouchoir à la main. Je pensais devoir déclarer forfait pour la Dark Resolution, mais une motivation sans faille accomplit souvent des miracles : j’ai retrouvé toute mon énergie le jour J !
   Je ne voulais pas manquer cette soirée ! Elle tombait pile poil pour mon anniversaire, ou presque. L’occasion de le fêter (en secret), avant d’autres festivités plus sages.

   La soirée se déroule au Noctis, un club de St Denis que nous connaissons bien déjà. Avec son petit côté de club de province des années 90 bien décalé, il offre tout le confort possible : de nombreuses banquettes pour se poser et bavarder tout autour du bar, un grand dance floor et, derrière lui, une vaste salle où les organisateurs ont ajouté des aménagements de leur cru : un grand donjon bien équipé de cages, croix de St André, bancs à fessée… sans oublier deux fauteuils destinés aux amatrices de massages de pieds. Deux entrées sont protégées d’un rideau et gardées par un « angel » : les espaces câlins. Le premier est réservé aux couples et offre deux grands lits exposés à tous les regards ainsi qu’une chambre discrète au fond. Les lieux sont encore déserts, mais plus tard, d’intenses étreintes se dérouleront sur les lits et dans les recoins, sous la vigilence discrète d’une angel. Le second coin câlin est ouvert à tout le monde, l’on tatonne pour trouver les banquettes tant il fait sombre !
   Tout commence par de très joyeuses retrouvailles devant le bar. Avec les barmans déjà ! Sympa de retrouver peu ou prou les mêmes équipes d’une fois sur l’autre ! Et aussi avec des amis avec qui je me suis bien amusée samedi dernier (évocation de doux souvenirs), et des amis revus après une très longue absence ! Nous restons « sur le seuil » de la soirée, avant de nous y plonger corps et âme.
   Il est minuit et demi, la soirée bat son plein, Diane Killer entre en scène avec deux soumis. Le premier est bientôt emmailloté des pieds à la tête à l’aide de cellophane, avant d’être invité à s’assoir. Le second sera contraint également, mais à l’aide de cordes. Diane Killer maîtrise parfaitement l’art du shibari, elle crée un harnais de corde autour de son torse avec dextérité. Ses gestes sont fluides, rapides, en phase avec la musique techno, c’est un plaisir de la regarder procéder ! Elle s’amuse ensuite à les relier l’un à l’autre par un écheveau de cordes. Voilà les deux soumis attachés ensemble ! Ils quittent un peu plus tard la scène en se dandinant, frères siamois toujours soudés par les cordes.
  Un couple leur succède spontanément sur l’estrade. La jeune femme s’assoit sur la chaise et offre sa poitrine protégée de résille aux flagellations d’un martinet. Puis, très vite, les danseurs l’envahissent à nouveau.

   Le deuxième show vient de commencer quand je me faufile devant la scène : ambiance cabaret ! Diane Killer et son soumis nous offrent une chorégraphie digne de Lisa Minalli en dansant autour de leur chaise. Et puis les choses sérieuses commencent, je suis aux premières loges et je retiens mon souffle. La musique techno ne nous lâche pas, la séance est à la fois belle et terrible, un peu irréelle. Diane Killer introduit une sonde dans le sexe du soumis, la fait aller et venir, avant d’en choisir une autre plus grande, et puis une autre… Les sondes glissent sans effort, le soumis s’est renversé en arrière, abandonné. Il porte une cagoule de chien qui le deshumanise, il est impossiblle de savoir s’il souffre, s’il prend du plaisir. Il n’est plus qu’un sexe, empoigné fermement par la dominatrice, pénétré de tiges de métal. Des garçons tressaillent à côté de moi, ils me disent que jamais ils ne pourraient, que ce doit être terrible… Leur effarement me fait rire. Le soumis est ensuite installé à quatre pattes sur les deux chaises et Diane Killer enfonce son poing dans son fondement ; mes voisins frémissent de plus belle.
   Diane Killer termine sa performance en nous distribuant les roses blanches de son bouquet. Je regrette d’avoir manqué son entrée en scène ! Je ne sais pas quel rôle ces roses ont joué au début… Elles sont sans épines en tout cas. Je suis ravie de me promener ensuite dans la soirée avec ma robe fetish noire, une rose blanche romantique à la main !
   Dans le Donjon, j’aperçois plusieurs séances du coin de l’oeil : une dominatrice que je connais bien s’occupe de trois soumis à la fois, pour une séance de bougie collective. Une autre dominatrice piétinne allégrement un homme étendu qui offre son ventre à ses talons pointus… De belles scènes bdsm sur fond de musique techno, des moments entrevus, comme des flashs ; je ne m’attarde pas, ayant fort à faire aussi de mon côté (je jette un voile pudique ^^)
   La soirée passe à une allure folle, j’hésite sans cesse entre les plaisirs de la danse et du jeu, et aussi le plaisir de retrouver des amis et de rencontrer de nouvelles personnes, sans jamais parvenir à choisir, tiraillée et soumise à la tentation en permanence.
   L’aube me délivre de la tentation — à mon grand regret !

   Prochaines soirées des organisateurs
   – Samedi 17 Février: Hole
   – Samedi 24 Février : Monarch
   – Samedi 2 mars : Kink Me

2 commentaires

  1. Clarissa a écrit :

    Merci Sylvano !

  2. Sylvano a écrit :

    C’est toujours aussi excitant de vous suivre dans ces lieux mythiques avec le descriptif de vos émotions.

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