Mon mari, de Maud Ventura

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   Trouvé sous le sapin, et aussitôt dévoré !

   Une femme aime toujours passionnément son mari, après plus de dix ans de mariage. Une passion intacte comme au premier jour, toxique, qui la ronge. Elle ne vit que pour lui, guette chaque signe d’amour ou de désamour, décortique tous ses faits et gestes, analyse ses moindres paroles, ses regards…
   Je l’ai lu vite, accrochée au départ par la personnalité de l’héroïne, si calculatrice, mais je trouve que l’histoire s’essouffle au fil des pages, je me suis même un peu ennuyée avec les descriptions de leur quotidien de « monsieur et madame Tout le monde ». Seule la personnalité névrosée de l’héroïne m’a tenue en haleine, même si elle n’est en rien attachante — jusqu’où ira-t-elle ?
   J’ai bien fait de poursuivre, la fin est digne d’une chute de nouvelle ! Mais : je n’y ai pas cru… Cela a un nom en écriture d’histoires (j’ai oublié !) : on peut créer des univers féériques pleins de magie et de créatures fantastiques, mais il faut que les lecteurs « y croient », que ce soit cohérent même si rien n’existe dans la réalité. Tout ce qui est Deus ex machina, revirement brusque de situation, coup de tonnerre surgi de nulle part, peut nous arracher brutalement de l’histoire, et nous ramener dans la réalité, car « on n’y croit plus » (la fin des séries Games of Thrones, et Ragnarok par exemples, pour ne citer qu’elles).
   Je n’en dirais pas plus sur ce roman pour ne pas spoiler…

   Deux pages du roman, représentatives des tortures de l’épouse :

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