Samedi dernier, se déroulait la 5e édition de La Méchante noce, et cette fois, j’y allais joyeusement célibataire ^^ — et personne d’autre ne s’est marié il me semble !
Je retrouve avec plaisir le WE, ce club où l’on se perd, véritable labyrinthe d’escaliers digne des figures d’Esher :
— Accueillie par le maître des lieux, je monte un premier escalier jusqu’à l’accueil, où je dépose mes sacs et vêtements superflus (ne garder que le minimum sur soi ^^). Je m’attarde le temps de saluer une très belle amie – que je ne reverrai presque plus ensuite ; c’est la malédiction du WE, nous évoluons tous à des étages différents.
— Puis, je descends par un autre escalier pour rejoindre le bar, avec sa petite piste de danse équipée d’une barre de pole dance, et notre DJ bien-aimé JB Flori. Joie de le revoir !
— Deux étages nous accueillent encore sous le bar, dédiés aux jeux BDSM, avec plusieurs équipements : sling, croix de St André… Les étages sont de moins en moins éclairés à mesure que l’on descend dans les entrailles de la terre, mais nos yeux s’habituent vite au manque de lumière. Il y a aussi de nombreuses alcôves avec des coussins — le WE est un club libertin à la base. Un ami me propose une bataille de polochons, c’est tentant ^^
— Un autre escalier situé lui aussi à l’accueil (vous suivez ? c’est le troisième escalier de l’accueil) mène à l’espace fumeur.
(Je mets rarement des talons, trop paresseuse, mais ce soir, mon excuse est toute trouvée ^^ je vais passer du temps dans ces escaliers ! (J’aime bien les escaliers, ces passages pour s’élever ou s’enfoncer dans les profondeurs)
Je me promène entre les étages, et je perds rapidement le sens de l’orientation comme dans un jeu de Colin Maillard. J’explore tous les recoins et les coins câlins, délaissés pour l’instant. Je tombe sur des amis à chaque pas, la soirée est déjà bien lancée, depuis plus de deux heures (moi qui aime bien les débuts de soirée et vivre en direct leurs crescendos, je suis un peu frustrée d’arriver si tard ^^). Les organisateurs ont tout prévu pour dîner sur le pouce : des canapés, des petites choses à grignoter, et mmmm de délicieuses brochettes de fruits frais, un régal !
La plupart des participants se pressent autour du bar, lieu de joyeuses retrouvailles, ainsi qu’au coin fumeur. Je ne suis pas fumeuse, mais j’aime souvent m’y incruster. Les espaces fumeurs sont des lieux d’échanges, de confidences entre amis, et celui-là particulièrement. Je m’y prélasse, admirant les fumeurs, leurs gestes glamour, jusqu’à ce que mes yeux finissent par piquer un peu, et que l’envie de bouger me reprenne.
Surprise, quand on descend vers l’étage situé sous le bar, une forme humaine surmontée d’un paillasson nous accueille en bas des marches ! Un soumis « paillasson » s’est installé là, et s’offre toute la soirée aux pieds des passants. Appréciant le trampling, je me ferai un plaisir de passer et repasser plus souvent que nécessaire, sautillant même à pieds joints à l’occasion (après avoir demandé l’accord de l’intéressé quand même !). Il se montre incroyablement endurant, supportant sans ciller le poids de certains amis taillés comme des rugbymen !
Je traîne du côté de la piste de danse, attirées par les musiques choisies par le DJ, du son venu tout droit de Berlin, ne ratant pas la moindre occasion de danser un instant avec des amis qui passent par là (même si La Méchante noce est une soirée dédiée aux jeux).
La piste de danse est avant tout le lieu où de belles séances se déroulent, c’est là où il y a le plus de place, et les installations ad-hoc, entre la croix de St André, et la cage verticale où seule une personne peut se tenir debout (j’ai essayé, claustrophobie garantie dans les deux minutes !)
Au centre de la piste de danse, j’entrevois à demi une séance de shibari, suivie quelque temps plus tard d’une séance intense entre deux protagonistes que je connais bien : une séance de bougies extrêmes, avec la cire coulant à flot sur le sexe du soumis, et sur sa langue aussi. De grosses bougies maniées avec énergie par la dominatrice tout de latex vêtue.
Une autre maîtresse lui succède, dans un tout autre style. Une soumise nue est allongée sur un drap, les yeux fermés. La dominatrice tourne autour d’elle, vive et gracieuse, elle déverse la cire de ses bougies à plusieurs mèches tout en dansant en rythme avec la musique. Elle est magnifique, sensuelle, radieuse, son plaisir de dominer ne fait aucun doute, tout comme celui de la soumise qui reçoit cette pluie de feu, un infime sourire aux lèvres. Je suis au premier rang, sous le charme de leur séance si bien accompagnée par la musique en cours.
D’autres séances s’expriment un peu partout, et même près des vestiaires ! Une séance de knife play en particulier : une soumise est assise sur la table, la dominatrice joue de ses « armes », les promène sur sa peau, avant de prendre un air menaçant et mimer un simulacre de coup de poignard. La soumise gémit de contentement, visiblement enchantée de sa toute première séance.
Je n’ai pas fait que regarder les autres, je me suis bien amusée moi aussi 😉, mes martinets ont voleté par ci par là, entre autre – mais ce qui s’est passé dans les profondeurs du WE n’est pas destiné à remonter à la surface ^^
Je n’oublierai pas ce couple se livrant à une séance de shibari intime sur un grand lit ; j’espère ne pas les avoir trop dérangés avec mes activités tapageuses. Je n’ai pas résisté au plaisir de leur jeter des coups d’œil furtifs pour les admirer. Une scène lente, recueillie, pleine d’amour et de caresses de cordes.
Je m’étais promis de rentrer sagement avec le dernier métro, la soirée s’achevant à 2h, mais je me fais surprendre en plein élan au dernier moment. La soirée se termine d’un coup, alors qu’elle atteint son apogée, et il nous est très difficile de nous arracher des lieux et des jeux en cours… – nous reviendrons !
Un grand merci Osi et Arnauld Maître pour l’organisation de cette soirée joueuse, ainsi qu’au staff au vestiaire et au bar, très souriant et efficace !
Photos souvenir, merci Daniel Power !
Le compte Instagram des Méchantes noces