Vendredi après-midi, j’ai participé à une Masterclass sur la Florentine (technique de maniement du martinet) aux Goûters du Divin Marquis.
Je suis très motivée pour apprendre, et malgré la canicule, j’enfile une petite robe fetish qui me colle aussitôt à la peau, puis une robe longue au-dessus pour être décente le temps du trajet en métro, et des bas aussi, car c’est plus classe… Chaleur !!
— 42 degré ressenti, annonce l’homme sarcastique et un brin sadique.
J’ignore ces prévisions météo, j’apporte la touche finale à ma tenue avant de filer : un peu de rose aux joues qui ne va pas tarder à luire sur ma peau moite. Ah, et n’oublions pas l’essentiel, les martinets ! La base, vu le thème de l’après-midi… Je les cherche partout, je retourne mes placards, mes tiroirs, sans parvenir à les retrouver. Damned, où sont-ils donc passés ? L’heure tourne, je vais être en retard. Heureusement, j’ai gardé mes tous premiers martinets très doux, en daim ; je me souviens de leur achat chez Dèmonia comme si c’était hier ! (Je suis passée aux martinets en cuir depuis, plus cinglants, trouvés chez Métamorph’Ose cette fois.)
J’ai quelques remarques taquines sur mes « bébés martinets », mais je n’en ai cure ! Ils sont moins lourds, je pourrai répéter les gestes inlassablement. Balthazar Sombre commence son cours, j’apprends par exemple que moins les martinets ont de brins, plus ils font mal. Il nous explique les zones du corps à ne pas flageller (les reins, la colonne vertébrale, la nuque), la position que doit adopter la soumise ou le soumis pour bien viser les fesses : se cambrer, et baisser le torse, tout en se tenant à une barre par exemple. Sinon la personne dominante doit s’agenouiller, position paradoxale, au risque d’atteindre les reins.
C’est le moment de passer à la pratique de la Florentine. Notre Maître décompose les gestes, nous l’imitons toutes en cœur. Au ralenti, ça se passe bien mais dès qu’il s’agit d’accélérer les brins de mes martinets s’emmêlent, mes gestes se désynchronisent, alors que la chorégraphie est si fluide entre les mains du Maître… Je sèche la fin du cours comme une mauvaise élève (je vais devoir redoubler !) pour m’amuser avec des partenaires de jeux qui viennent folâtrer dans mes pattes : un ami masochiste, un poète qui me conte fleurette…
Je retrouve une amie dominatrice, elle me propose qu’on s’occupe à deux du soumis à genoux devant elle. J’accepte avec joie, j’aime bien les séances à deux ! Je grimpe sur un siège de bar à ses côtés, et tend mon pied au soumis. Il ne sait plus où donner de la tête, entre mon pied à masser et la belle bottine fetish de ma voisine à lécher. On en profite pour lui donner de petits coups de pieds qui nous mettent en train.
Hop, on l’entraîne vers une salle derrière le bar et on l’invite à s’appuyer contre un pilori. Festival de jeux d’impact sur ses fesses – entre autres ! -, pendant qu’on échange des commentaires amusés et appréciateurs sur notre « victime ». Mon amie me prête l’un de ses fouets jumeaux, et l’on se charge de fouetter une fesse chacune. Ivresse de fouetter ! En douceur, on lui a promis qu’il n’y aurait pas de marques. Mon amie râle pour la forme sur ces soumis qui ne veulent jamais de marques…
— Allonge-toi sur le sol ! ordonne-t-elle.
Elle tapote les joues du soumis de son talon pointu, tandis que je grimpe sur son ventre pour quelques piétinements, me tenant à un ami qui en profite pour me chatouiller, ce traitre.
— Dommage Clarissa, tu n’as pas de gode ceinture ! regrette mon amie. Il aurait sucé ton gode, et moi je l’aurais pris.
Ah oui, dommage…
Je dois déjà me sauver, je les quitte à regret. Ils se rapprochent, pour se livrer à des jeux plus intimes.
Pour les curieux, une vidéo de Florentine, en attendant celles de Balthazar Sombre.
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Photos : Ness Harper
2 commentaires
Merci Balthazar pour cet enseignement ! Et quelle entrée en matière…. C’était fantastique de te regarder manier ces fouets en flammes ! à très bientôt alors, pour recommencer
Enfin! L’après-midi que j’attendais pour partager ma passion des jeux d’impacts pervers aux Goûters du Divin Marquis. Domina, couples venus pour l’occasion, soumis et habitués des lieux sont là. À l’écart, j’enflamme mes martinets et les faits danser autour de moi en Florentine. La tension et les regards se figent. Ma Masterclass commence. Règles de sécurité, consentement. Je ne me suis fixé qu’un but, transmettre l’art du donneur et sa sensualité à porter l’impact pour brouiller la frontière plaisir douleur. Je croise le regard de Clarissa appliquée à reproduire la chorégraphie gestuelle que je décompose. La Florentine est un rythme qui nécessite une certaine dextérité mains droite et gauche qui ne s’acquiert que rarement la première fois. Néanmoins quelques élèves y parviennent alors pour clôturer mon cours et les laisser s’entraîner et jouer dans les alcôves du château, j’invite une participante et partenaire de jeux dissipée à venir prendre place sur la barre de pôle-dance et bien tendre sa croupe pour une clôture de cours à faire rougir ses fesses. Je recroise Clarissa en compagnie d’une amie entrain de flageller les fesses d’un soumis. Une flagellation en réunion qui me fait sourire quand chacune à un martinet. Clarissa, redoublement accepté !