Retrouvailles

   
    LeDormeur DuVol aime les forces obscures, les histoires sombres, la magie noire, les créatures de la nuit, les légendes anciennes… Il promène un regard cruel et désabusé sur le monde…

     Je suis une incorrigible optimiste qui gribouille des histoires érotiques avec des personnages qui ne pensent qu’à jouir joyeusement de la vie….

    Nous sommes amis envers et contre tout, avec tant de points communs aussi : notre goût pour le fantastique, l’érotisme, l’écriture, la photographie, une curiosité intarissable sur plein de sujets… et jeudi dernier, nous avons quitté le confort glacé des échanges virtuels pour la réalité…

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    Clarissa

    Je le revois enfin ! Après la longue coupure de l’été et diverses mésaventures qui nous ont tenus éloignés l’un de l’autre. Je retrouve avec joie son domaine où s’accumulent tant de trésors et d’objets mystérieux. Un café corsé entre mes mains, je prends un immense plaisir à l’écouter. Je bois ses paroles, je pourrais l’écouter des heures, perdant la notion du temps, oubliant le quotidien, seulement interrompus par le bec des moineaux qui viennent réclamer des miettes en tapant à la vitre.

   Le temps nous glisse entre les doigts, il me semble que je viens d’arriver et je dois déjà repartir. Nous avons eu le temps d’échanger quelques histoires, quelques regards… à peine… il m’a montré des photos, des sites insolites pouvant inspirer l’écrivaillone que je suis… Il pense toujours à moi. J’aime surtout quand il raconte une histoire. Un récit drôle ou tragique, toujours passionnant. Il joue plusieurs personnages, imite leurs voix, leurs postures. Je vis l’histoire avec lui, intensément. Il me projette dans un autre lieu, une autre ambiance. Je reconnais un fabuleux maître de jeu et je voudrais jouer à nouveau, m’incarner dans ses rêves et ses fantasmes, devenir le jouet de son imagination, et vivre des aventures extraordinaires. Je voudrais qu’il puisse consacrer tout son talent de conteur à l’écriture, et ciseler des nouvelles sombres et belles.

    Le Dormeur

    Quand elle sort de chez moi l’air a gardé comme une empreinte d’elle, les rayons de soleil glissent tels des rubans autour de son corps. Les oiseaux ne chantent plus car ils n’entendent plus la musique de ses paroles, les notes de son rire. Elle est partie mais elle est toujours là, sa présence parfume ce qui avant s’appelait le vide…

    Photos : LeDormeur DuVol
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