Dans la série de mes fantasmes, voici l’homme des bois, ou plutôt sa version moderne, le jardinier, voire le bûcheron 😉
Il jardine torse nu, je me hisse sur la pointe des pieds pour mieux le voir, mais je l’aperçois à peine, perdu dans les branchages, penché avec attention sur les fleurs, taillant avec précaution les fines tiges, arrachant les mauvaises herbes qui les étouffent. Il se réjouit de découvrir ici un arbre fruitier auparavant envahi de ronces, là une plante aromatique qui embaume soudain les alentours. Moi, je voudrais qu’il s’occupe d’un autre buisson, qui se réveille au creux de mes jambes, s’humidifie soudain de désir. Je contemple de loin son poitrail musclé, luisant de transpiration, ses muscles qui roulent sur son dos, ses bras bronzés où des poils dorés s’agitent avec le vent… J’ai envie de m’approcher, de le humer, de me coller à son corps moite. Il doit sentir bon l’herbe coupée, la sueur, la chaleur écrasante de ce mois d’août.
Il ne me regarde pas, entièrement absorbé par les soins apportés aux plantes, ses amantes du moment. Il les arrose avec amour, n’en oubliant aucune. Il termine en brandissant le jet d’eau au-dessus de sa tête, et s’ébroue comme un chiot sous l’eau glacée. Je me suis approchée à pas de loup, je suis trop près, il m’éclabousse sans le faire exprès, je pousse des cris, et il menace de m’asperger pour de bon pour s’amuser.
Je bats en retraite, je veux sentir la chaleur m’envahir, je ne veux pas de la fraîcheur de l’eau. Son corps scintille de gouttelettes brillant de mille feux sous le soleil, il secoue ses cheveux bouclés et part s’attaquer aux choses sérieuses.
Il brandit bientôt une tronçonneuse qui vrombit entre ses mains. Ainsi armé, il abat quantité d’arbres morts et les débite en quelques minutes, concentré sur sa tâche, portant sans effort l’appareil volumineux. Je ne reconnais plus mon jardinier méticuleux, transformé en ouvrier de l’enfer avec son casque le protégeant des éclats de bois, ses gants épais, et surtout la tronçonneuse qui semble bondir, animée d’une vie propre, avide de couper tout ce bois. Il lui faut la maîtriser, l’empêcher de caracoler à tort et à travers, résister à son emprise. Il risquerait de couper sans relâche tous les arbres du terrain sinon, avant de s’attaquer à moi qui sait…
Il arrête finalement le moteur et mon scénario de film d’horreur s’évanouit. Il repose son engin, son masque, enlève ses gants, et s’avance à ma rencontre, plus beau que jamais, couvert de sciure et de sueur. Il sent divinement bon l’herbe fraîche, les fleurs, le bois, avec un zeste d’essence et de transpiration.
Je voudrais qu’il me prenne contre un arbre, il allie tant de force et de douceur à la fois ! Il peut s’occuper avec tendresse d’une fleur, et abattre des arbres la minute suivante. Il sourit, ignore mes timides appels, et disparaît sous la douche pour redevenir l’être civilisé qui me séduit tout autant.
Photos : publicité Coca-Cola, film L’amant de Lady Chatterley
8 commentaires
Interessante seu escrito. É como um comentário do filme, lindo como o filme.
tu es prête pour le « naked gardening day », mais il va falloir être patiente, c’est en mai je crois …
Lors d’un camping en forêt nous étions trois couples. L’après midi était réservé aux promenades. Lors de l’une d’elles je me suis retiré pour faire pipi, j’ai rencontré un jeune et beau bucheron, torse nu. Je ne pouvais résister à me laisser aller à mes envies. Il m’a prise contre un arbre, on s’est roulés sur l’herbe et baisé comme jamais je l’ai été en pleine nature. Aussitôt fait, on s’est échangé nos numéros de tel. et repue et satisfaite, j’ai rejoint mon mari.
Quel joli souvenir de vacances ! Il a fallu faire vite ^^
J’ai entendu parler de cet événement… l’année prochaine, j’espère !
Muito obrigado !
Juju, il faut vraiment que l’on se rencontre !
C’est drôle tout ça, à ta description! je me suis reconnu. Oui!!! c’est tout moi ( ou presque!) manque juste les muscles, les cheveux….