Shootings au Secret

    Fin septembre, Guillaume, patron du Secret, le restaurant libertin qui vient d’ouvrir, me propose de participer à une séance photos, afin d’alimenter la « galerie » de son site.
Il me rassure, nos visages seront masqués ou cachés pour préserver notre anonymat sur le site, et j’accepte, flattée et curieuse, même si je ne me sens pas trop le profil d’une modèle…
J’aime beaucoup le travail de Taï Shoot, nous serons entre de bonnes mains !
Le jour J, j’enfourne dans ma valise plusieurs tenues, et je me dirige avec allégresse vers Le Secret. Je retrouve les lieux avec plaisir, ils sont à la fois chaleureux et élégants. J’aime la décoration soignée, et les matériaux « brut », les pierres apparentes du sous-sol, j’aime ces contrastes, comme un clin d’œil aux plaisirs raffinés et sensuels offerts par les lieux.
Taï Shoot nous propose de commencer directement par le grand bain : les photos libertines. Fanny enfile de ravissants dessous et un petit haut en dentelles, je choisis une jupe de tulle et une guêpière. Nous sommes toutes les deux en talons aiguille – moi, un peu chancelante, je dois l’avouer, mais cet après-midi, il ne s’agit pas de danser.
La photo c’est comme du théâtre, on joue un rôle, on tente de faire passer une émotion, un message… et nous sommes aidées en cela par le photographe, il guide nos pas, nous conseille les postures et attitudes à adopter.
Il propose à Guillaume de jouer le libertin et l’invite à s’assoir sur la banquette entre Fanny et moi. Je dispose les volutes de ma jupe sur le canapé, me colle à lui, et enfouis mon visage dans son cou pour le cacher. Fanny semble prête à l’enfourcher, elle pose un genou sur la banquette, mettant en valeur son joli corps.
Nous échouons naturellement dans les coins câlins, le visage camouflé par de magnifiques masques de Venise à plumes. Nous prenons la pose, sous les conseils du photographe. Je joue l’épouse candauliste : j’observe Guillaume se rapprocher de ma voisine, je reste en retrait, avant de m’allonger sur le côté. Je suis bien contente que le photographe me dise où regarder, que faire de mes mains, où placer mes jambes…
Changement d’ambiance, nous enfilons nos tenues fetish, et nous emparons de nos accessoires bdsm : cravache, paddle. Ma complice est vêtue d’une superbe catsuit, elle endosse naturellement le rôle de domina, tandis que je m’appuie contre le mur de pierres, fesses tendues, attendant la sentence, avant de m’agenouiller avec gratitude à ses pieds, les yeux bandés.
    Pour les photos suivantes, nous remontons vers le bar. Nous choisissons de nouvelles tenues, des petites robes noires sexy, nous sommes désormais deux amies libertines juchées sur les sièges du bar, sirotant nos coupes et devisant joyeusement avec le barman, alias Guillaume.

Taï Shoot et Fanny doivent partir, je suis sur le point de leur emboîter le pas, mais je m’attarde, indécise. J’ai envie de rester encore dans la chaleur de ce lieu, terminer de déguster ma coupe de champagne sous le regard souriant de Guillaume. Il doit deviner mon souhait, il me retient.
— Tu ne veux pas rester un peu ? Il reste des desserts !
Comme par magie, un délicieux cheese cake apparaît sur le comptoir, Guillaume m’accompagne avec un Paris-Brest, et nous goûtons comme des enfants, mmmm délicieux !

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Lundi dernier, je suis retournée au Secret, pour un exercice encore plus stressant : le tournage d’une vidéo !
Il s’agit de tourner une vidéo teasing, destinée à présenter Laslo Sardanapale, parrain et mécène du Prix de la Nouvelle Érotique, organisé par Les Avocats du Diable que préside Jacques-Olivier Liby.
C’est l’occasion de retrouver l’ambiance du Secret, son super patron et des amies, j’ai dit oui sans hésiter, heureuse aussi qu’on me sollicite.
J’ai lu le brief en diagonale pendant en vacances, c’est juste pour dire un seul mot je crois, ça ne devrait pas être trop compliqué, mais une amie m’interpelle :
— Alors Clarissa, tu as préparé quelque chose ? Tu veux écouter mon speech et me dire ce que tu en penses ?
Je me liquéfie littéralement, retrouvant le malaise de mes années collège, quand j’avais mal compris les devoirs, du style « quoi ? c’est aujourd’hui le contrôle de maths, c’est pas demain ? »
Sa présentation est drôle, pleine d’esprit ; je prends mon téléphone et commence à rédiger mon discours vite fait pendant qu’on nous offre des cafés. Mitsou ko, la réalisatrice, nous rejoint avec Laslo Sardanapale et Salomé de La croix. Laslo doit sentir la tension qui règne dans l’air, il nous offre des coupes de champagne pour nous détendre 😉
Mitsou Ko s’installe derrière la caméra.
— Chut, on tourne ! Clarissa, on commence par toi, qui est Laslo ?
Pendant un centième de seconde, panique à bord, quoi, déjà, on ne fait pas de répétition ? Qu’est-ce que j’ai préparé déjà ? Et puis quelques mots fusent en désordre, c’est déjà au tour de Sonia Saint Germain, suivie de Julie-Anne de Sée. Au moins, je n’ai pas eu le temps d’avoir le trac, enfin presque.
Mitsou Ko éteint sa caméra.
— On a fini, c’est dans la boîte !
Nous tentons de plaider notre cause.
— On ne fait pas de seconde prise, tu es sûre ?
— Non, c’est parfait, je préfère la spontanéité !
Gloups… et c’est comme ça que je me retrouve à montrer un peu les dents à l’écran, mais le cœur y est !

Pour regarder la vidéo, cliquer sur l’image :
Mitsou Ko nous offre ensuite une séance photo à chacune, elle a bien du mérite avec moi tant je me tortille. Salomé m’aide, capte mon regard, et je me tiens enfin tranquille.

Le Site internet de l’agence de communication Mitsou & Ko
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Un grand merci au Secret pour ces moments joyeux, un brin stressants aussi, et l’accueil de son super patron !
J’ai envie de revenir, cette fois pour me régaler et festoyer !
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