Délicieuse torture

    Les paraphilies sexuelles et les fétichismes m’intriguent, ils sont tellement variés, drôles, incongrus parfois….  Je viens de découvrir une nouvelle pratique au hasard de mes pérégrinations. Je la trouve particulièrement réjouissante et tentante ! Je vous en parle sous la forme d’une petite histoire.

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    Elle l’accueille avec joie, il se montre toujours si galant et charmant. Il vient lui offrir un massage de pieds, il ne vient que pour ça. Elle n’est pas particulièrement dominatrice, mais elle adore qu’on lui masse les pieds, et cela tombe bien, il y a des hommes qui adorent ça, aussi étrange que cela puisse paraître… Au début, elle n’en revenait pas, elle se sentait confuse en confiant ses pieds, mais à présent, elle s’étire comme une chatte et les pose directement dans les mains de ces hommes. Elle devine combien ils se réjouissent, ils caressent ses pieds comme s’ils étaient le plus précieux des trésors…  Et aujourd’hui, c’est son masseur préféré qui s’empare délicatement de son pied menu avant de le masser doucement.
    C’est toujours aussi divin, mais cette fois, il la chatouille un peu. Elle retient ses rires, il ne faudrait pas le vexer. Elle essaie de respirer plus lentement, d’accepter la sensation. Sans succès, le rire menace, elle peine à le réprimer. Elle doit se détendre, c’est la fatigue sans doute. Bientôt, elle ne peut plus se retenir, elle glousse, avant de rire franchement, et il sourit largement, visiblement ravi.
    — Je dois t’avouer une chose, je ne suis pas seulement fétichiste des pieds, je suis aussi fétichiste des chatouilles !
    Il sourit devant son air interloqué.
    — Ce n’est pas très connu en France, c’est plutôt anglo-saxon, ça s’appelle le Tickling… les chatouilles, ces délicieuses tortures, c’est mon côté switch¹ !
    Point de martinet, de menotte ou de fouet, mais d’autres accessoires pour ces adeptes : des plumes, des plumeaux, des pinceaux… ses doigts surtout sont diaboliques, il en joue merveilleusement, pianotant sur sa peau sensible, la griffant légèrement de ses ongles, partout, les mollets, l’arrière des genoux, la plante des pieds… elle se cabre, elle se tend tout entière, une tension qui ressemble à la montée du plaisir. Ses rires fusent, gagnent en puissance, explosent comme un orgasme pendant qu’elle se tord sur elle-même en tous sens.
    Elle s’habitue peu à peu, y prend de plus en plus de plaisir, c’est bon de rire aux éclats, de sentir des frissons la parcourir des pieds à la tête et la rafraîchir.  
    Il lui explique que certaines femmes ne sont pas du tout chatouilleuses, d’autres au contraire trouvent cela insupportables ; elle, elle se situe entre les deux, juste bien, un peu trop sensible peut-être. Elle tente de se maîtriser, d’arrêter de gigoter, de mieux contrôler sa respiration.
    Il s’enhardit, remonte le long de ses jambes, chatouille l’intérieur de ses cuisses, son ventre, s’égare plus bas et provoque une flambée de désir. Elle pourrait jouir très vite, mais elle freine son plaisir, et d’ailleurs il ne s’attarde pas assez longtemps pour le lui permettre. C’est mieux, elle a envie de le revoir encore, elle sait bien qu’avec les fétichistes la sexualité marque la fin de la relation. Elle ne s’y risquera pas, aucune envie de perdre son masseur préféré, quitte à endurer quelques chatouilles.

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^{1 : passer de soumis à maître et vice versa}

Pour en savoir plus sur le tickling, ou knismolagnie en français, voir l’article de Wikipedia ici
Images prises sur le net