Brêves d’un séjour à Biarritz ; je recopie mes carnets de vacances publiés sur Facebook :
Visite ecclésiastique
En vacances, j’aime bien visiter des églises et admirer le mobilier clérical qui me laisse toute songeuse… mais j’ai toujours peur d’être touchée par la grâce et de devoir renoncer à ma vie de débauche
Trouvailles
Quand je me promène en vacances, j’admire les paysages et les surfeurs bien sûr, et en secret, je recherche des cailloux, lisses, doux, des sortes de talismans éphémères que j’aime bien manipuler au fond de ma poche…
Un galet attire mon attention, plat et régulier. Je le ramasse et découvre avec surprise qu’il est peint ! Des tentacules en plus, il est fait pour moi… Un petit cadeau de l’océan, signé « Tony » au dos ; merci Tony!
(Des amis m’ont appris sur Facebook qu’il s’agissait sans doute de l’opération « happy stone » ou « trouvemongalet »)
Au Musée de la mer
Il ose une timide approche du bout du museau, mais la demoiselle n’est plus tentée, elle agite sa patte griffue pour lui dire de dégager. Son soupirant s’éloigne tristement, le museau bas, sous le regard blasé d’une copine qui tenait la chandelle.
Pourtant, l’instant d’avant, les choses semblaient bien parties ! Allongée sur le dos, elle s’abandonnait, son ventre rond offert. Le mâle fourageait bruyamment dans ses poils avec son museau, poussant force grognements, enthousiaste et empressé… Et sans doute un peu trop pressé…
Mais chez les animaux comme chez les humains, on peut changer d’avis à tout moment, dire oui, et puis finalement non, si ça ne nous convient plus . Le mâle devra redoubler d’efforts s’il espère séduire, et décrypter tous les signaux
L’océan se déchaîne
C’est la tempête ! Je ne peux accomplir mon pèlerinage rituel au rocher de la vierge, l’emblème de Biarritz, et demander pardon pour mes péchés : des paquets d’eau de mer se ruent sur le pont et menacent d’emporter le touriste, aussi vertueux soit-il. La mairie a mis une barrière et un panneau « accès interdit ».
Un peu dépitée, je me rabats sur « La loge du théâtre » (anciennement « Le trou Madame », mais ça a dû être jugé irrévérencieux ), une petite grotte avec une banquette de pierre et une ouverture d’où l’on peut admirer l’océan, les fracas des vagues qui s’abattent sur les rochers et la falaise.. Magnifique ! Il y a comme un coup de tonnerre à chaque fois que la vague s’engouffre dans une autre grotte.
Je remue des pensées exaltées quand un jeune garçon d’une quinzaine d’années vient rouler des mécaniques à mes côtés, et tester ses pouvoirs de jeune coq. Il m’amuse, j’ai l’impression d’assister aux premiers pas hésitants d’un futur séducteur ! C’est aussi mignon que les premier pas d’un bébé… Je prête une oreille complaisante et curieuse, alors qu’il s’acoude près de moi au « balcon » pour regarder l’océan qui se déchaîne :
– L’été je saute d’ici !
– moi, jouant le jeu, admirative (et en plus je le suis vraiment) : wahou, mais il y a plein de rochers partout !
– lui, tout fier : oui, il faut sauter bien droit ! Et bien connaître les lieux… Vous êtes du coin ?
– moi, hésitant un instant, et puis oui, on peut dire que « je suis du coin » , je viens toutes les vacances depuis des siècles : oui !
– Je saute aussi du port des pêcheurs, et derrière le port vieux, de 14m ! (petit air fiérot)
– Oh là là… Super ! Je viendrai voir ça cet été ! en ce moment, ce serait impossible par contre…
– Oui, on se tuerait… tiens, bientôt il y a la Belharra, vous connaissez ? Une vague immense, à chaque fois un surfeur meurt…
Il réveille mon instinct maternel, j’ai envie de jouer les mamans, lui dire qu’on a qu’une vie, qu’il peut se rompre le cou, se blesser… Mais il en a déjà une sûrement, et là il cherche à impressionner ; il veut être encouragé, admiré, pas sermonné !
Mais bientôt, les filles devraient lui changer les idées ; il aura du succès avec sa bouille de Leonardo di caprio jeune…
Les jeunes ! Filles ou garçons – être casse-cou n’est plus l’apanage des garçons depuis que les filles ont arrêté les ouvrages pour dames . D’où leur vient cette fascination et ce goût pour le danger, le risque, l’adrénaline, la vitesse, les chutes libres… Brûler sa vie avec intensité, sans souci de jambes cassées et de bras en écharpe !
– bon, même plus tard, on n’est pas forcément plus raisonnable, et on prend d’autres risques avec allégresse
Retour à Paname !
Ces derniers temps, j’ai respiré l’air vif et pur de la montagne, puis l’air iodé et plein d’embruns de l’océan … Et à présent, je rêve de respirer l’air vicieux des caves parisiennes !!
Bientôt ! Samedi, les affaires reprennent !
– Petit rappel du début de l’agenda (voir dans mes albums photos pour l’agenda complet) : samedi 5 mars : soirée Kinky Salon Paris et la SQUAT #5