Vendredi dernier, j’ai participé à La Diagonale, une soirée organisée par l’ Erosticratie.
Elle se déroulait dans club SM Cris et Chuchotements, décoré, coloré, mis en scène, habité par une joyeuse assemblée qui tranchait sur la population exclusivement bdsm qui fréquente habituellement le club.
Comment décrire cette soirée ! Mission impossible… une soirée décalée, folle, excentrique, extravagante, onirique… Je pourrais vous en donner une idée en disant qu’elle ressemble un peu au Kinky Salon (récit du premier Kinky Salon de Paris ici), – en plus intime, avec des espaces moins « marqués ». Lors des Kinky Salon, les spectacles, les jeux, sont inscrits clairement dans le temps et l’espace : d’abord on regarde les shows, ensuite, ceux qui veulent se mélanger, rejoignent la salle prévue. Là, tout se mêle, on déambule dans le club, et, dans chaque pièce, une animation, une performance, une mise en scène… Petit à petit, les invités participent eux aussi, ils investissent les coins, les recoins, discrètement au début, mais plus tard dans la soirée, on devine des soupirs, on entend des tapes légères, des bruits de martinet, on surprend des baisers…
Je suis en compagnie d’Adam, en reportage pour le site Nouveaux plaisirs. Nous sommes accueillis par une demoiselle chapeautée, elle nous explique qu’ici tout est possible, tant que le consentement explicite est demandé. On n’est pas en club libertin, on ne touche pas « pour voir », on demande avant !
Il est tôt encore, nous profitons des animations prévues avant l’arrivée de la foule : Nous nous faisons photographier, assis sur le fauteuil d’Emmanuelle ; croquer par une dessinatrice, à condition d’accepter qu’elle nous enlève une pièce de vêtement et nous fasse prendre la pose de son choix. Elle retire l’un de mes bas noirs, et installe ma jambe sur l’accoudoir du canapé – je dois montrer ma culotte, heureusement qu’il fait sombre ^^– Adam, lui, est torse nu (désolée, il n’y a pas eu de photo, mais bientôt nous pourrons vous montrer le dessin !), mon bas noué autour du cou… l’artiste est taquine !
Nous la reverrons plus tard, nous offrir une très belle démonstration de shibari. Elle s’envole, virevolte, entre les mains d’un shibariste expérimenté. J’admire les gestes de l’homme, décidés, précis, tout semble simple ; j’admire l’abandon et la confiance de sa modèle, laissée parfois de longs moments la tête en bas avant de tournoyer à nouveau… j’apprendrai qu’ils travaillent tous les deux à La Place des cordes. Tout s’explique !
Nous assisterons aussi à des séances domination soft : fessée en musique et en voix, exposition d’un homme sur une roue… ; avant de vivre des moments oniriques et poétiques avec une geisha qui peint lentement sur des dos nus de femmes, au son d’une musique lancinante. Un spectacle hypnotique. Plus loin, une jeune femme tend ses jolies fesses et nous invite à y écrire des lettres, à la façon des Liaisons dangereuses…
Je jette un voile pudique sur la suite de la soirée… Vous n’avez qu’à venir la prochaine fois 😉
Seul regret, le « dance floor ». La musique était très sympa, et faisait la part belle aux musiques de films pour coller au thème de la soirée, mais j’aurais aimé un peu de musique pour danser aussi…
Je vais guetter la prochaine soirée ! En attendant, l’ Erosticratie propose deux rendez-vous cet été : du 10 au 17 juillet, puis du 20 au 28 août…
2 commentaires
Merci Eve ! « Diagonale », le nom est vraiment bien trouvé ! Il m’évoquait plutôt des idées de jeux, de folie… mais effectivement, tu as raison, c’est aussi une soirée « entre les deux » ! J’espère que nous pourrons aller ensemble à la prochaine, prévue cet hiver je crois…
Ahhh heureusement que tu es là pour nous raconter la teneur de ces soirées indescriptibles : je n’ai pas encore eu l’occasion de me faire une diagonale!
PS : Je crois que ça s’appelle une diagonale parce que ce n’est pas tout à fait une soirée horizontale (libertine) et pas tout à fait une soirée verticale. Merci belle Clarissa pour cette narration 😘