Soirée Kink Immersion, à l’Eleven

Vendredi dernier, j’ai participé à la soirée « Kink Immersion » organisée par le club l’Eleven.
Léa Montravers (Mère Dragon) et Maître Doberman étaient présents et proposaient des initiations.
J’ai assisté à la démonstration de Maître Doberman, destinée plutôt aux nouveaux venus dans le milieu du bdsm, mais cela m’intéressait beaucoup de les regarder et les écouter.

Maître Doberman demande à sa soumise de se dévêtir. Elle fait glisser sa robe et se livre nue, habillée de jolis tatouages, aux mains de son maître. Il commence par jouer de sa cravache, de petits tapotis légers pour commencer, sur ses cuisses, à l’intérieur de ses cuisses, avant de renforcer son geste, et lui prodiguer plusieurs coups sur les fesses.
Il enfile ensuite des gants dotés d’impressionnantes griffes de fer et promène lentement ses mains sur son dos, ses fesses, lui tirant des gémissements troublants. Une caresse à la fois sensuelle et douloureuse. Nous retenons notre souffle, et frémissons quand il nous présente les couteaux qu’il utilise pour faire du knife play, de grands couteaux parfaitement aiguisés. Il les applique sur la peau de sa soumise, appuie un peu. Je ressens la tension de la jeune femme en retour, tandis que la lame s’enfonce dans sa chair (une tension et une appréhension que j’imagine peut-être, car ils se connaissent bien, et je sens qu’elle lui voue une confiance totale). Maître Doberman nous explique qu’il s’agit avant de tout de maîtriser la pression : enfoncer la lame, sans blesser. Une pratique fascinante !
La démonstration se termine, Maître Doberman et sa soumise sont prêts à répondre à toutes les questions.

J’ai noté plusieurs conseils de Maître Doberman, précieux quand on débute, et même à tout moment ! – Ils sont présentés dans le cas d’une relation entre un maître et une soumise, mais sont valables bien sûr dans toutes les configurations !)

– Pour les soumises : ne jamais se forcer à accepter une pratique qui déplaît pour faire plaisir à son maître. Si l’on n’aime pas une pratique, que ce soit le fouet, les aiguilles ou autre, mieux vaut le dire au plus tôt, au lieu de faire semblant d’aimer pour plaire, car cela aboutit à une impasse. Le maître sera tenté de recommencer, puisqu’il ne connaît pas les vrais ressentis de sa soumise, et elle n’osera plus faire part de ses réticences,dissimulées la première fois.

   – Ne pas se comparer aux autres. Il n’y a pas de bonne ou de mauvaise soumise, ni de bon ou mauvais maître. Ce qui compte, c’est la connexion entre un maître et sa soumise, leurs désirs qui s’emboîtent comme dans un engrenage. La panoplie des pratiques BDSM est vaste, rien n’est « obligatoire » ! Suivre ses envies, tant que les règles de sécurité et d’hygiène sont respectées.

– Ne pas rechercher la performance, le « crescendo » ; le bdsm n’est pas une discipline sportive ! Ainsi, même si sa soumise a enduré dix coups de fouet lors d’une séance, ne pas vouloir à tout prix lui en infliger onze lors de la séance suivante. Tant de choses entrent en jeu et varient d’une séance à l’autre : l’humeur du moment, la sensibilité, les soucis du quotidien qui peuvent perturber le lâcher-prise…  
J’ai particulièrement apprécié ce conseil, car si l’on cherche à aller toujours plus loin, tôt ou tard, les limites sont atteintes, celles de la personne dominante ou celles de la personne soumise, et cela signifie la fin de la relation.

   – Communiquer, toujours et beaucoup

   – Ne pas perdre de vue la finalité de la domination : procurer des sensations, du plaisir à sa soumise, et participer à son épanouissement.

   Pour en savoir plus

Maître Doberman organise des événements bdsm
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L’Eleven : club libertin sauna, organisant à l’occasion des soirées fetish-bdsm
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