Je recopie ici une page de mon Carnet de voyages, car on dirait le début d’une romance girly chick-litt !
– Illustration : publicité ancienne envoyée par un ami. A la « Belle époque », il fallait donc 14h de train entre Paris et Biarritz ; à présent, 4h15 suffisent pour tremper ses orteils à la Côte des Basques, si la marée nous est favorable…
Jeudi 16 juillet
Ça commençait super mal !
Je suis arrivée à Biarritz tard hier soir, et mon premier réflexe au réveil est de me diriger vers mon QG des vacances, mon café wifi préféré, qui fait aussi librairie-papeterie-journaux, histoire de humer l’air des lieux, de profiter du réseau tout en sirotant un café. A peine arrivée, catastrophe, j’apprends sa prochaine fermeture ! Définitive… Je me lamente sans fin en touillant mon café. Je tente de lancer ma tablette pour synchroniser mes derniers textes, et catastrophe bis, elle plante, redémarre de travers, avant de rendre l’âme tout à fait. Je fais ma parisienne, je râle de plus belle, avant de me faire une raison. Je vais jeter un coup d’œil aux carnets, eux au moins ne me font jamais défaut. Et soudain, en me levant, je reconnais un ami, il était assis juste derrière moi, à la table voisine !
Le temps de me ressaisir, je pose un doigt sur mes lèvres ; il ne connaît que Clarissa, la partie sombre de mon existence 😊. Je me dépêche de lui communiquer le minimum d’infos essentielles sur le ton de la confidence :
— Je suis ici en famille, mon vrai prénom c’est biiiiip, et ma fille est juste là, au rayon livres pour enfants.
On est surpris et ravis de se voir ! Quelle chance avait-on de tomber l’un sur l’autre, à des années-lumière de nos lieux de vie et centres d’intérêt habituels ?
Et là, hop, comme dans une comédie romantique lambda, alors que je suis à peine remise de cette rencontre inopinée, tadam, je me retrouve face à un autre ami ! Du coin celui-là, avec le bronzage et le joli accent qui vont bien. Je connais très peu de monde par ici, on peut même dire que c’est mon seul et unique ami résidant là ! Je lutte contre le fou-rire, c’est trop de coïncidences d’un coup, ce n’est pas crédible, une vraie série B ! Quel signe essaie de m’envoyer le ciel ? Je propose un futur café à l’un, un apéro à l’autre, je les laisse faire connaissance tous les deux et m’en retourne à mes obligations familiales.
J’aurais voulu être une souris pour les écouter en cachette !
Je ne vais jamais oser aller à la plage cet après-midi, je risque de tomber sur des hordes de lecteurs des Goûters qui vont me courser jusque sous mon parasol 😉)
Mais c’est bien plus tard qu’eut lieu la rencontre la plus insolite de la journée : le hérisson ! A ma plus grande joie, il pointe le bout de son nez et ses piquants cette année !