Un extrait de Nuit de noces, nouvelle au sommaire de Coups tordus, co-écrit avec Julie-Anne de Sée, paru aux Editions Elixyria :
Valentine se réveille difficilement, elle plisse les yeux tant la chambre est éclairée. Il fait grand jour, les rideaux n’ont pas encore été posés. Elle jette un coup d’œil à sa montre. 10 heures. Valentine pousse un léger cri, elle chuchote à l’oreille de sa cousine.
— Sarah, c’est le matin…
— Merde ! Ma nuit de noces !
La mariée se lève vivement, hagarde. Elle est défaite, son maquillage s’est dilué sur ses joues, sa belle robe n’est plus qu’un tas de chiffons. Elle saute du lit en se tordant les mains.
— Il va me tuer, il va demander le divorce…
Elle se précipite hors de la chambre, talonnée par Valentine, anxieuse de la suite. Ses deux amies continuent de ronfler. Elles ne se sont même pas réveillées, c’est tout juste si elles ont grogné. Les cousines retournent l’hôtel de fond en comble, entrouvrent toutes les portes, provoquant quelques cris et protestations au passage. Les voilà partagées entre le fou rire et l’inquiétude, car Paul ne se trouve dans aucune des chambres.
— Il est parti, il m’a plaquée, siffle Sarah entre ses dents, plus abattue que jamais.
Clarissa Rivière
Un extrait de Et le soufflé retomba :
Louis arrive un peu en avance, dépose dans le bas du frigo quelques exquises pâtisseries chocolatées qu’il a lui-même confectionnées avant d’entraîner Emma vers le lit. Elle se laisse faire sans opposer la moindre résistance, pas même pour la forme. Au contraire. Elle le déshabille frénétiquement, sa bouche avide de retrouver les flaveurs de la peau aimée. Sous la main du cuistot, son abricot déjà palpite d’émoi. Louis est un amant doux et attentionné, qui cherche à donner du plaisir pour prendre le sien.
Longuement, il dévore littéralement le sexe de son amante, éprouvant un intense bonheur à le lécher à lapées goulues, sentir sous sa langue énamourée poindre le bouton doux et dur comme un roudoudou, à boire à sa source même le nectar de l’acmé qu’il vient de faire sourdre. Il se pourlèche, se délectant de sa praline, agace des dents son mille-feuille. Elle le supplie de venir enfin la pénétrer, il obtempère bien volontiers, entamant alors très lentement la valse à deux temps qui va les mener tous deux ensemble à une explosion de plaisir. Louis en est ému, Emma lui ferme la bouche d’un long baiser, lui donnant à téter sa petite langue aux saveurs de fruits rouges dont il fait son miel. Parce que les mots seraient inutiles, là, maintenant.
Julie-Anne de Sée
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