Mercredi soir, les écrits polissons organisés par Flore Cherry étaient consacrés à la Bande dessinée érotique.
Dans le cadre chaleureux de La fine Gueule, Cosimo Ferri, auteur de bande dessinée, nous présente « Mara », publiée aux Editions Tabou. Son héroïne mène une enquête policière teintée d’érotisme…
Flore lance ensuite le début de festivités. Dès notre arrivée, il nous avait fallu dessiner en trois images le personnage de notre choix, réel ou imaginaire, érotique, forcément. (je vous épargne le mien, une enfant de quatre ans ferait mieux). Il est temps maintenant de choisir son binôme pour la suite. Je regarde bien tous les dessins exposés sur la table, à la recherche d’Adam, de Nouveaux plaisirs, mais Flore et son acolyte D’Ange Heureux poète veillent au grain. On est là pour se mélanger entre inconnus ! Je craque complètement sur de jolis visages crayonnés, et Flore me présente l’auteure, une jeune femme rousse rayonnante, avec un sourire resplendissant… je suis conquise et enchantée de jouer avec elle. (Samantha est italienne, j’adore cette langue !) Notre mission : écrire un texte et l’illustrer. Le barrage de la langue est vite franchi après quelques tâtonnements : nous baragouinons en anglais, Cosimo Ferri vient nous traduire l’essentiel, sourires et mimiques font le reste…
Toute à la joie de retrouver des amis et de faire de nouvelles connaissances, j’ai oublié l’essentiel : m’offrir les aventures de Mara !
Démonia
Dans les flammes de l’enfer, Démonia soupire. Toujours accomplir les mêmes tâches, toujours la même routine. Fouetter, frapper, punir les hommes et les femmes condamnés à l’enfer par leur vie de débauche. Démonia n’en peut plus de leurs cris, de leurs supplications…. Mais que peut-elle faire d’autre ! Elle est au service de Lucifer, elle doit torturer sans relâche. Elle ne manque pas d’imagination ! Pour varier les plaisirs, elle utilise toute la palette des instruments de supplices mise à sa disposition : fouets, cravaches, pinces… sans oublier le feu !
Ce matin là, elle choisit le fouet aux dures lanières de cuir. Elle considère l’homme qui se prosterne devant elle, attendant la sentence. Tiens, un petit nouveau. Il ne tremble pas et ne gémit pas comme les autres. Il attend, à genoux. Démonia s’intéresse et retrouve sa motivation. Elle assène ses premiers coups doucement, puis renforce son geste, testant le seuil de souffrance de l’homme. Il se montre incroyablement résistant. Au lieu de se repentir et se lamenter, l’homme émet des gémissements qui ressemblent à s’y méprendre à des cris de plaisir !
Ils s’accordent parfaitement tous les deux. Démonia frappe, l’homme gémit, et bientôt la remercie, esquisse un sourire. Démonia sent un sentiment nouveau, inconnu, étreindre son cœur. Troublée, elle ne parvient pas à l’identifier et préfère interrompre la punition.
— C’est assez pour le moment !
Elle l’aide à se relever et dépose un baiser sur son front pour le récompenser de son abnégation. Le cœur de l’homme bondit de joie. Il enlace sa démone avec fougue. Il est au paradis.
Prochain rendez-vous des écrits polissons : Mercredi 8 avril, sur les jeux érotiques en ligne !
4 commentaires
Quelle violence! ))
Vraiment, vous trouvez ? La fin est tout à fait romantique
J’avoue que cette thématique me trouble beaucoup, et m’intéresse au plus haut point !
Je note que le thème de ce texte revient de plus en plus souvent dans les billets de notre blogueuse préférée