Un premier roman érotique réussi et qui se lit d’une traite !
Je dois pourtant l’avouer, j’avais démarré « Le goût du désamour » une première fois et je l’avais lâché au bout de quelques pages. Je ne sais pas trop pourquoi, une impression de déjà vu peut-être avec cette jeune veuve joyeuse et cynique, enfin débarrassée de son vieux mari richissime…
Une discussion avec Anne Bert et la lecture de sa critique sur le salon littéraire (à lire ici) m’ont convaincue d’y revenir. Et je n’ai pas regretté une seconde, la lecture de ce roman érotique m’a beaucoup plu ! Grâce à lui, j’ai passé un excellent moment, je n’ai pas vu passer mon voyage en train ce week-end, et sa sage couverture m’a permis de le lire en toute tranquillité ;-).
Ce premier roman nous offre un véritable hymne à la vie, à la liberté, la sensualité. C’est un cri à l’adresse de toutes les femmes endormies dans un quotidien ronronnant, qui s’oublient dans une routine immuable. C’est le cas de l’héroïne, Delphine (Tiens, tiens, comme l’auteure 😉 qui entend bien se rattraper et être enfin à l’écoute de ses désirs en se retrouvant seule et libre. Sa libido s’exprime après avoir dormi si longtemps, elle se réveille même un peu brusquement ! J’aurais peut-être aimé que son éveil se fasse par petites touches… Là, sa sensualité explose d’un coup et Delphine se sent prête à toutes les folies, même les plus osées, motivée surement par la sensation du temps perdu. La toute première scène érotique ne m’a pas fait tellement rêver (pour son cadre seulement, car sinon, elle n’avait rien pour me déplaire ;-). La suivante, par contre, gourmande et savoureuse, m’a enchantée ! Je ne veux pas vous la dévoiler pour vous laisser la découvrir, mais je veux bien répondre aux plus curieux par messages privés.
Delphine reprend sa vie là où elle l’a laissée en épousant son célèbre mari : le livre qu’elle lisait à l’époque, le quartier où elle sortait… Elle change d’emblée ses goûts de luxe pour revenir à des goûts plus authentiques.
Nous suivons la jeune femme à travers ses diverses rencontres et expériences. Ce roman est aussi un récit d’initiation au libertinage grâce à des amis bien délurés. Pas seulement, car d’autres intrigues se tissent autour de Delphine tout au long du récit. Ses craintes quant à l’enquête sur la mort de son mari, de mystérieuses lettres d’amour d’un soupirant qui semble bien la connaître… (Ce procédé des messages d’un inconnu reste romantique à souhait, même si l’idée avait déjà été vue dans Sex in the kitchen d’Octavie Delvaux par exemple).
Les passages érotiques sont souvent très chauds, très excitants, et décrivent des pratiques parfois extrêmes. Elles sont toujours mises en scène de façon ludique et joyeuse. Les participants se jettent dans la mêlée sans hésitation, avec enthousiasme et joie de vivre. Quelques scènes ne sont pas de mon goût en matière de sexualité (Mais les goûts et les couleurs…)
Le coté « toc », vain et artificiel de ces soirées libertines est bien décrit. Delphine va d’ailleurs dépasser ces expériences de libertinage et poursuivre sa quête d’elle-même. Une belle histoire d’amour va peut-être perturber sa recherche du plaisir. Va-t-elle devenir sage ? Ou sa nouvelle nature, toujours en quête de sexe et de sensations, sera-t-elle plus forte que tout ?
En conclusion, j’ai dévoré le parcours de cette jeune veuve qui se découvre un appétit de vivre hors du commun. J’ai aimé sa façon de se débarrasser de son carcan de bourgeoise conventionnelle, et de ne plus en faire qu’à sa tête, se fichant du qu’en dira-t-on. Un livre très distrayant, enlevé, à offrir à toutes les femmes trop sages, trop coincées, trop endormies, avant qu’il ne soit trop tard, pour leur donner le coup de fouet dont elles ont besoin pour vivre enfin !
Pour en savoir plus et commander le livre, le site de La Musardine
Il est également disponible sur Amazon
4 commentaires
Erik, tu exagères ! Cette prose là est très différente, directe, franche, vive… point de détours et de circonvolutions…. j’ai aimé !
Merci Mr Steed J’ai atteint mon but dans ce cas
Belle critique qui donne envie de le lire bientôt, au coin du feu, sous la couette … seul ou à deux !
Mr STEED
voluptehedoniste.blogspot.com
Le problème quand on lit tes critiques de livres, c’est qu’ensuite je préfère continuer à lire ta prose que celle dont tu fais la promotion