Hier soir, j’ai passé trois soirées en une au Sweet Paradise ! (Moi qui étais en manque de soirée, je suis comblée ! 😉 )
Flore Cherry organisait une soirée dédicaces de son premier roman Matriarchie, qui vient de paraître aux Editions La Musardine. Je suis en train de le lire, c’est de la bombe ! Un régime gynarchique se retrouve au pouvoir, dans un avenir proche… quelle bonne idée 😉 ! Je me régale ^^. (Bientôt une petite chronique sur mon blog)
C’est l’occasion de boire un verre et de retrouver plusieurs amis des Ecrits polissons ; nous sommes heureux de nous revoir ! Impossible de rester debout avec nos verres ces temps-ci, tout le monde s’assoit, et nous voilà séparés en petits groupes. A ce jeu des chaises musicales, j’ai perdu, et je reste debout avec quelques autres amis, me sentant vaguement coupable ^^
C’est aussi la soirée de vernissage de l’exposition d’un photographe, Dunecore. J’ai beaucoup aimé ses belles photos en noir et blanc, transgressives à souhait : des jeunes femmes nues allongées ou en prière dans des églises. J’aime l’association de l’esthétisme de la religion et de l’érotisme. Les deux contraires qui s’attirent ! Je voulais lui demander si je pouvais en photographier une ou deux, mais je n’ai pas osé au début, et ensuite je n’ai plus eu le temps…
L’heure du spectacle approche, ce soir c’est la première de Sweet paradise a un incroyable talent !
Cette nouvelle pièce reprend ce qui a fait le succès des étitions précédentes : un spectacle immersif où les spectateurs sont invités à participer ! Je sais un peu à quoi m’attendre, sur le principe en tout cas, ayant déjà beaucoup aimé un précédent spectacle Le plus beau jour de votre vie.
On nous convie près du bar, c’est le moment fatal du choix du bracelet : le rouge autorise des interactions osées, le bleu est destiné à ceux et celles qui préfèrent rester seulement spectateurs, et le jaune à ceux et celles qui veulent bien se lancer, mais pas autant que les bracelets rouges.
– Je suis timide, mais un peu exhib quand même ; pudique, mais je lis les textes les plus osés qui soit, et j’en écris aussi… Tout un tas de contractions s’entrechoquent dans mes pensées et je m’entends dire « rouge » ! D’abord parce que c’est ma couleur préférée, et puis en tant qu’ancienne joueuse de jeux de rôles, je ne résiste pas à l’envie de jouer. Aussitôt, je ressens des frissons me parcourir la peau ; un mélange de trac, d’impatience et d’excitation. A quelle sauce vais-je être mangée avec mes autres camarades aux bracelets rouges et jaunes ?
Et puis je blêmis intérieurement ; j’ai mis quoi déjà comme sous-vêtements ce matin ? Oh et puis tant pis, entre l’obscurité, le rythme du show, et les autres « acteurs », je devrais passer inaperçue, et surtout, comme nous le disent les Sweeties, on est là pour s’amuser avant tout ! (les performeuses du Sweet Paradise sont appellées ainsi). La prochaine fois, je serai au taquet, je mettrai un joli bikini 😉
Je me suis énormément amusée, le fou-rire menaçait à plusieurs reprises ! Je ne peux pas vous raconter en détails l’histoire et nos interventions, même si cela me démange, car tout le sel réside dans la surprise, l’excitation, et la légère anxiété qui donne envie de rire et des frissons partout ! Je vais tenter d’en dire quelques mots pour vous mettre l’eau à la bouche, sans tout dévoiler.
Le show commence, une Sweetie, nous explique que nous sommes candidats pour être recrutés par le Sweet paradise. Nous allons passer des auditions ! (gloups), mais pas tout de suite, on va d’abord nous montrer ce que l’on attend de nous….
Une très belle Sweetie chante et danse pour nous, un moment poétique et envoûtant ; nous voilà plongés dans une ambiance sensuelle, et sexuelle même, en douceur. J’oublie mon stress et ma nervosité, je me détends, sous le charme. Une Sweetie plus espiègle lui succède, elle nous taquine, nous provoque, s’amuse avec nous…
Chaque numéro raconte une histoire à part entière, qui s’intègre dans la pièce. J’ai particulièrement apprécié le duo mythologique à la porte des enfers.
Ah, et cette fois, les auditions commencent pour de bon, c’est à nous !
Les Sweeties choisissent quatre bracelets rouges parmi le public, deux garçons et deux filles – dont moi, glarg. Nous sommes entraînés à l’écart et on nous explique nos rôles, tout en nous questionnant sur nos limites. On file ensuite dans les boudoirs se préparer. – Mon seul regret, on rate des numéros de charme pendant ce temps-là ! Mais nous nous amusons comme des fous dans le boudoir cosy, c’est l’effervescence totale. Je me rapproche aussitôt de mon acolyte ; on rit nerveusement, complices. On va tout donner ! Tout devrait rouler parfaitement, je sens que je peux compter sur le soutien de notre souriante Sweetie, je propose même à mon partenaire une idée pour pimenter notre jeu.
Je me retrouve propulsée sur scène, après avoir été dûment briefée, coachée, encouragée. Tout se passe à la vitesse de la lumière ! Surtout à la fin, quand on se retrouve tous… Non, je n’en dirais pas, mais j’aurais bien prolongé les festivités ! Evidemment, entre le trac, l’excitation, le trouble du moment, nous avons eus quelques ratés, en espérant que le public et la troupe ne nous en aura pas voulu…
C’est fini, je me retrouve au bar, toute étourdie. C’est le moment de se détendre avec un dernier verre. Une Sweetie nous propose de réserver un boudoir à deux, ou avec l’une d’elles, si le coeur nous en dit. Je cherche mon partenaire du regard, et si l’on rejouait notre scène à l’abri des regards, sans nous tromper cette fois ? Mais je ne le vois pas, il est peut-être déjà retourné dans la salle pour profiter du show qui se poursuit jusqu’à minuit : Les songes.
J’ai vraiment beaucoup aimé ce spectacle ! Les danseuses ont chacune leur style, elles sont joueuses ou lascives, toujours sensuelles et provocantes. Les numéros sont léchés, beaux, drôles et excitants, et nous proposer de participer ajoute encore à l’excitation ! Certains spectateurs se défendent vraiment bien… De mon côté, J’ai aimé tout autant regarder que m’amuser en participant… Finalement, je choisirai le bracelet jaune, peut-être, la prochaine fois ?
La présentation de la pièce
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