La tentation du « péché », allégorie

 

  Divagations matinales suggérées par une peinture lumineuse, tendre, représentant pourtant une femme, vivant en parfaite harmonie avec ses démons.

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La tentation survient un beau jour, comme une caresse agaçante qui vient nous chatouiller, nous grattouiller… et puis elle grandit, nous enserre dans ses anneaux, nous empêche de respirer. Elle monte de plus en plus, jusqu’à notre cœur, notre cou, elle prend toute la place, nous obsède, nous étouffe. Plus on tente de l’extirper de notre corps, plus elle se renforce et nous enserre.

Il n’y a plus qu’à l’accepter, quelle que soit sa perversité, l’apprivoiser, lui « parler », la regarder en face. Finalement, notre désir n’est pas si monstrueux ! Il se love dans notre cou, se fond en nous ; nous ne faisons plus qu’un. C’est une partie de nous, pourquoi vouloir l’amputer ! On caresse l’idée, les anneaux se desserrent, et nous respirons à nouveau, avant même de succomber à la tentation, elle n’est plus qu’une douce caresse qui nous enveloppe…
– Mais il faudra quand même y céder un jour ou l’autre, ou elle montrera les crocs et nous mordra à nouveau.

Tableau de John Collier, Lilith

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