Si on m’avait dit un jour que je lirai des romans Harlequin… et que je les aimerai ! C’est le cas à nouveau cette fois ci avec « Les noces de la Saint-Jean ».
Quand j’étais enfant, j’adorais les recueils de contes et légendes de nos provinces. J’ai du tous les lire ou presque : contes et légendes de Bretagne, contes et légendes du Pays-Basque… J’ai eu comme un petit goût de madeleine de Proust en commençant « Les noces de la Saint-Jean » : une histoire qui se déroule il y a fort longtemps, dans un pays où les superstitions ont force de croyances ; une ravissante jeune fille se promenant seule dans des endroits interdits – elle est bergère-, et qui va faire une rencontre…
On quitte alors le monde du conte, pour se plonger dans une très belle histoire d’amour et d’initiation. Aliette fait la connaissance d’un homme sombre et savant, qui lui propose de lui enseigner tout son savoir. Derrière ses allures inquiétantes, il se révélera un merveilleux mentor pour la jeune fille innocente et sauvageonne, déjà indépendante et d’un tempérament bien affirmé. (C’est un peu la petite soeur d’Angélique si l’auteur me pardonne cette comparaison ;-). Véritable pygmalion, il lui transmet ses connaissances, en sciences et en lettres, lui apprend aussi à se montrer plus féminine. La jeune fille s’éprend de son maître, c’est inévitable, il va alors l’initier à d’autres plaisirs, plus sensuels. De très beaux passages érotiques décrivent le désir naissant d’Aliette.
J’ai aimé l’héroïne, au caractère bien trempé, et surtout son protecteur, si généreux, avec son terrible secret. Il offre tout à cette jeune fille qu’il ne va pas tarder à aimer lui aussi. Je ne vous en dirai pas plus sur sa condition pour ne pas dévoiler son mystère et conserver tout le sel de la nouvelle.
Un très beau récit d’initiation de l’esprit et des sens. Une belle histoire romantique et tragique. Cette nouvelle contient tous les ingrédients pour réaliser un magnifique film en costumes ! C’est avant tout une histoire d’amour, mais aussi une histoire fantastique pleine de magie, une histoire politique, sociale, avec des flash-back douloureux et poignants.
Je regrette juste la présence de DRM, un verrou anti-piratage qui a l’inconvénient de drôlement compliquer la vie du lecteur. J’avais oublié comment le gérer et j’ai bien souffert pour télécharger le livre sur ma liseuse !
Voici la quatrième de couverture, qui évoque un des moments les plus forts du récit, une cérémonie, un rite de passage, organisé pour la jeune fille.
« Allongée sur l’autel de la petite chapelle à peine éclairée par la lueur des cierges, Aliette retient son souffle, tandis que l’assemblée prie dans un silence absolu. Quelques minutes plus tôt, Sire Geoffroy lui a fait ôter la magnifique robe de velours rouge qu’il lui a offerte pour la cérémonie, et, à présent, il la contemple, un sourire bienveillant sur les lèvres. Quand, enfin, il saisit une coupelle d’argent qu’il élève au-dessus d’elle, elle sent un long frisson parcourir tout son corps. Mais si elle frissonne, ce n’est ni de peur, ni de froid, malgré le contact glacial de la pierre contre sa peau nue. C’est de désir. Car il le lui a promis : la nuit de la Saint-Jean sera celle de sa renaissance… «
Pour vous procurer ce livre, cliquer directement :
Amazon
Harlequin HQN